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Nos Mascotes Les Chèvres

Je vous présente nos petites protègées, sans oublier notre berger en chef Jean Luc.

Sa morphologie :

Voici la morphologie et les dénominations "de base" des parties du corps d'une chèvre :

Le B-A-BA ou les bases à connaître

Généralités :

Animal social (grégaire) de petite taille (généralement entre 50 et 80 cm au garrot... la fourchette maximale variant approximativement de 35 cm à plus de 1,50 mètre !), la chèvre vit naturellement en troupeau d'une trentaine d'individus. Souvent cornue est plutôt vive et très agile, elle sait se mouvoir avec aisance dans les paysages les plus difficiles et rocailleux car elle est particulièrement adaptée au saut et a un très bon équilibre (sauf chèvre laitière, le pis pouvant les gêner).

Ce qu'il faut savoir :

  • La température interne de la chèvre est de 38 à 39.5°C

  • La chèvre est un ruminant. Elle possède 4 estomacs. Ainsi, la chèvre avale grossièrement ses aliments puis les régurgite lorsqu'elle est au calme pour les mâcher (rumination). Elle les ravale ensuite dans un autre estomac où ils poursuivent leur digestion.

  • Sa durée de vie est d'environ 14 ans.

  • La gestation d'une chèvre dure environ 5 mois. Elle met généralement au monde 1 à 3 chevreaux. Les naissances des chèvres sont saisonnées car les chaleurs surviennent dès que la durée de la nuit par rapport à celle du jour (de Juillet à Décembre/Janvier, seules quelques rares races de chèvres peuvent se dé saisonner et être gestantes à n'importe quel moment de l'année).

  • Le sevrage s'effectue au minimum à l'âge de 2 à 3 mois. Pour les races laitières pesant environ 60 Kg à l'âge adulte, l'on sèvre les cabris à un poids minimum de 16 kg.

La dentition :

La chèvre a des incisives en bas mais n'a aucune incisive sur la gencive supérieure, elle a seulement des molaires pour lui permettre de mâcher et ruminer sa nourriture (voir photo d'une  chèvres ) ! A la place, un bourrelet de chair suffisamment dur (corné) lui permet de serrer l'herbe et de la briser d'un petit coup de tête.

 

Voici ""ci-dessous"" l'évolution de la dentition chez la chèvre au fil des ans puisqu'elle commence à perdre ses dents de lait à l'âge de 1 an pour mettre enfin toutes ses dents définitives à l'âge de 4 ans ! C'est aussi un bon indice pour déterminer l'âge de la chèvre lorsqu'on ne le connaît pas.

Son logement :

Isolation / aération :

L'abri pourra être fermé lors des nuits les plus froides, sans aucun courant d'air mais une petite aération en hauteur permettra l'évacuation des gaz émis par vos biquettes et de la condensation. Une petite fenêtre pourra être prévue afin que les chèvres voient le jour lorsqu'elle sont enfermées.Les ouvertures devront se situer au sud, sud-est afin que le soleil puisse rentrer dans leur logement et ainsi réchauffer quelque peu son intérieur. Une couche isolante supplémentaire sur les parois les plus froides de l'abri pourra être mise en place avec de la paille, une couche de liège protégée par du contre plaqué marine, etc. Vous pouvez également isoler sommairement l'entrée de la chèvrerie par un mur de ballots de paille afin de palier aux journées les plus froides..

Un abri est INDISPENSABLE pour le bien-être et pour la survie de votre chèvre. Il lui permettra de s'abriter en cas de pluie ou de neige, de vent ou encore en cas de forte chaleur. Les chèvres ne craignent pas à proprement parler le froid même si elles ne sont pas naturellement armées pour y résister avec leur pelage fin et peu dense et le manque de graisse sous peau (elles l'accumulent plutôt autour des organes), contrairement aux moutons par exemple. Elles craignent surtout l'humidité et les courants d'air. De ce fait, un abri est incontournable.


Ses dimensions :

Sa taille sera en fonction du nombre de chèvres, l'on comptera 1,5 m² minimum par chèvre. Il ne devra pas être trop petit pour permettre à chaque chèvre d'être à l'aise dans ses mouvements et éviter trop de tension entre chèvres dû au manque d'espace... mais il ne devra pas être trop grand non plus car en hiver, la chaleur corporelle des chèvres couplée à la chaleur naturelle du fumier dû à la fermentation des couches inférieures, aideront à maintenir une température plus élevée.

Le sol :

Le sol ne devra pas permettre les remontées d'eau et devra rester sec avec une litière composée de paille (en couche fine l'été, elle sera épaissie en hiver afin de garder un peu plus de chaleur à l'intérieur, de la paille sera rajoutée ainsi régulièrement afin que le sol reste sec). Plusieurs fois par an ou plus régulièrement, enlever entièrement la litière de l'abri (très bons amendements pour le jardin après compostage de la paille !), prévoir en conséquence l'ouverture principale afin de pouvoir travailler dans de bonnes conditions.

Aménagements intérieurs :

Prévoir un petit râtelier indispensable à la distribution du foin. Attention à ce que les chèvres ne puissent pas sauter dedans car celles-ci rechignent à manger une nourriture salie qu'elles auraient piétinée ou sur laquelle elles auraient fait leurs besoins. On trouve de jolis râteliers dans le commerce, il est également possible de le fabriquer soi-même. Une petite auge au dessous récupérera efficacement le foin tombé entre les barreaux du râtelier et permettra d'éviter à la chèvre de se parasiter en mangeant le foin tombé au sol.

Vous pouvez également placer un petit abreuvoir automatique à bonne hauteur, entre 40 et 50 cm de haut selon le gabarit de la chèvre... il vaut mieux qu'il soit un peu trop haut et mettre un parpaing par exemple au dessous, sur lequel la chèvre montera pour boire, cela permettra d'éviter les crottes dans l'eau lorsque l'abreuvoir est à portée des "fesses" et cela laissera une marge pour que le fumier monte notamment en hiver. Préférez un abreuvoir automatique à niveau d'eau constant et évitez les abreuvoirs à poussoir sur lequel la chèvre doit pousser avec le nez pour déclencher l'arrivée d'eau... la chèvre n'apprécie pas trop cela et peut ne pas s'y habituer. Un abreuvoir automatique vous permettra d'éviter la corvée d'eau et sa petite contenance (de 1 à 5 litres en moyenne) permet d'éviter les accidents de noyade, notamment des jeunes chevreaux qui peuvent facilement se noyer dans un seau plus profond. Vérifiez quotidiennement la propreté de l'eau et faites attention à ce que l'eau ne gèle pas l'hiver.

Son alimentation :

L'alimentation de notre petite herbivore est avant tout composée de fibres végétales qu'elle sélectionne avec soin (tiges et feuilles de plantes ligneuses, herbe et/ou foin), seuls garants du bon fonctionnement digestif. Les concentrés (granulés, céréales) et friandises ne seront qu'une complémentation minime !

La pâture :

Composée de broussailles, de garrigue ou encore de bonne herbe, la pâture sera entretenue en coupant annuellement les refus (plantes non consommées résultant soit de plantes toxiques, soit délaissées car

moins goûteuses ou trop grossières, soit souillées par l'urine/crottes). Cette coupe permettra une bonne repousse ainsi qu'une meilleure consommation future. Idéalement, vous pourrez diviser la pâture en plusieurs parties pour permettre une rotation afin de laisser reposer à tour de rôle chaque partie ce qui permettra une meilleure gestion du parasitisme et de la végétation. La chèvre est une débroussailleuse et elle préférera manger d'abord la végétation en hauteur tels que les ronces, branchages, arbustes... bref, les plantes ligneuses. Pensez à protéger les plantes que vous souhaitez conserver intactes par du grillage ou une clôture électrique !

Il faut compter au minimum 300 à 400 m² pour un duo de chèvres. Un terrain trop petit se transformera vite en désert de poussière ou de boue selon la saison. Un terrain trop grand devra accueillir un nombre chèvres plus important pour qu'elles puissent l'entretenir. Pour les terrains humides, prévoir des plans surélevés qui serviront également de jeux.

La pâture, quel que soit sa taille, ne suffira pas à nourrir votre chèvre toute l'année. D'une part car la chèvre craignant la pluie, elle ne sortira pas manger par mauvais temps. D'autre part, les végétaux ne repoussent pas instantanément voire plus du tout à certaines périodes de l'année (hiver ou sécheresse estivale) et enfin, pour la gestion du parasitisme, il est intéressant de laisser le terrain se reposer pendant plusieurs semaines en hiver.

Le foin :

Indispensable notamment en hiver ou en complément de la pâture, choisir un "foin de prairie naturelle" de bonne qualité (la chèvre est un fin gourmet), non poussiéreux et non moisi, de couleur verte et avec une bonne odeur. Evitez la luzerne destinée aux chèvres laitières ou aux chèvres miniatures allaitantes (en complément). Les chèvres laisseront les brins de foin les moins bons, il faudra donc en distribuer plus pour compenser. La quantité distribuée variera selon si le foin est donné en complément de la pâture ou en aliment unique. Dans ce dernier cas, on en donnera à volonté (autour de 1 kg par chèvre et par jour, quantité variable selon le gabarit de la chèvre, de la qualité du foin...).

Distribuer le foin en premier pour une meilleure digestion, donc avant les céréales ou avant de sortir la chèvre sur de l'herbe verte. Le foin compensera l'excès d'eau de l'herbe verte (gorgée d'eau) et il ralentira le transit devant les céréales qui seront alors bien digérées (dans le cas contraire, la chèvre peut rejeter des céréales entières dans les crottes). Utiliser un râtelier ou équivalent car la chèvre est gaspilleuse et délicate sur la propreté, ainsi une nourriture tombée au sol ne sera pas consommée correctement car rapidement souillée ou utilisée comme paillis.

Prévoir l'approvisionnement et le stockage des aliments avant l'achat de vos chèvres. Vous devrez stocker foin, paille et concentrés à l'abri des animaux (chèvres, rats...) qui pourraient trouver le moyen d'y accéder et tout saccager. Les aliments devront aussi être protégés de l'humidité (risque de moisissure), du soleil (perte de vitamines et dessèchement trop important) et des intempéries. Si vous n'avez pas de bâtiment, vous pouvez poser des palettes sur le sol afin d'éviter que l'humidité ne remonte, mettre votre foin dessus puis le bâcher correctement (utiliser des ficelles pour entourer le tout), en protégeant tout particulièrement la face exposée au vent dominant.

Tu peux compter environs 1,5kg de foin par jour et par chèvre.

Donc pour 2 chèvres, une petite botte de 15 kilos va tenir 5 jours

La paille :

La paille servira à pailler le sol de l'abri pour le maintenir sec et propre, particulièrement l'hiver où la couche sera suffisamment épaisse pour aider les chèvres à se réchauffer (évitez donc de curer le fumier trop souvent en hiver et préférez attendre le printemps). Choisir alors la paille d'orge, douce et absorbante.

La paille sera souvent consommée en petite quantité par vos chèvres qui apprécieront son côté fibreux (aide la rumination) et croquant. Il est conseillé d'en mettre à disposition permanente et renouvelée régulièrement, particulièrement lorsqu'une chèvre a de la diarrhée ou après une indigestion. Préférez si possible pour cela, les pailles d'avoine ou de blé dur car elles sont plus croquantes et fibreuses.

Transition alimentaire :

Vitale pour votre chèvre (et à tout herbivore), la transition alimentaire laisse le temps au système digestif de créer la flore et le microbiome nécessaires à la digestion d'un nouvel aliment. L'absence de transition alimentaire est une cause fréquente de mortalité ou de graves problèmes digestifs, particulièrement au printemps à la mise à l'herbe. Les transitions importantes sont le passage du foin à l'herbe ainsi que l'introduction d'un nouvel aliment (céréales ou granulés). Une transition se réalise idéalement sur 15 jours.

Les concentrés (céréales, granulés) :

 

Les concentrés sont les céréales et granulés que l'on ne distribue qu'à des chèvres en ayant besoin (selon l'état général, l'alimentation de base trop faible ou lors d'une période difficile : saison froide / gestation / allaitement...). Les concentrés seront distribués avec parcimonie (environ 100 à 150 grammes par jour, par chèvre) à des chèvres dont les apports ne sont pas couverts par le foin et/ou la pâture. Distribuez les concentrés après le foin (meilleure digestion) et en veillant à ce que chaque chèvre ait accès à la même quantité de concentrés (attention aux dominantes).

Les céréales peuvent être de l'orge, de l'avoine ou du maïs (évitez le blé) idéalement concassées, elles apportent à votre chèvre de l'énergie. Mais pour un repas équilibré, il faudra compléter par un apport azoté et protéiné qu'elle pourra trouver dans de l'herbe bien verte du printemps, dans un tout petit peu de luzerne ou de tourteau (tourteau de soja, de colza) ou de pulpe de betterave. Ces aliments sont très concentrés, c'est pourquoi il est indispensable d'en donner avec grande parcimonie. Vous pouvez donner quelques graines de lin quotidiennement pour un apport d'acides gras essentiels (poil luisant...).

Les granulés sont un mélange de céréales, vous pourrez également y trouver selon le fabriquant du tourteau, de la luzerne, des vitamines, minéraux... Ces granulés sont destinés à un repas de base pour chèvres laitières (avec des besoins plus élevés que ceux de chèvres naines), il sera donc nécessaire de les compléter par 1/3 de céréales pour un meilleur équilibre alimentaire. Une toute petite quantité de tourteau peut être donné aux chèvres allaitantes. Il existe également des granulés de luzerne qui sont à mi-chemin entre le foin et les granulés... à éviter (trop azoté pour des chèvres naines).

Un excès de concentrés entraînera au mieux un embonpoint, au pire de graves problèmes digestifs, potentiellement mortels tels que des entérotoxémies .

(((((Surtout pas de granulé pour les naines, elles ont pas besoin quitte a donner du foin toute l'année si le terrain est trop petit. ))))

L'eau :

Mettre de l'eau propre à disposition (la chèvre ne boit pas l'eau sale) et renouvelée régulièrement pour éviter les mauvais goûts (par exemple dû au contenant en plastique). La quantité consommée varie en fonction de la taille de la chèvre, de sa condition physiologique, du climat, de sa nourriture...

Mise à disposition dans des seaux ou bassines à bonne hauteur, attention à ce que l'eau soit hors de portée des plus petits chevreaux sauf si la quantité est minime (risque de noyade, particulièrement pour les plus petits gabarits). Vous pouvez également utiliser un abreuvoir automatique qui permet d'avoir de l'eau à disposition en permanence. Dans tous les cas, attention au gel en hiver.

Pierre à sel & minéraux :

Une pierre à sel est indispensable à tout herbivore dont les chèvres. La pierre peut être blanche (sel pur) ou avec un ajout basique de minéraux. Il existe des pierres à sel/minéraux spécial caprin que je vous conseillerai d'utiliser.

Les minéraux sont indispensables à la santé de votre chèvre. Ils influent sur le bon fonctionnement de l'organisme (immunité, reproduction, lactation...). Sous forme de granulés ou poudre à mélanger aux concentrés, ils sont rarement appréciés gustativement mais sont acceptés au bout de quelques jours. Ils existent aussi sous forme de bloc à lécher. On les trouve dans les coopératives agricoles (de proximité ou par correspondance). Ils peuvent être distribués en sus des pierres à sel-minéraux.

Les friandises :

 

A donner toujours avec parcimonie car le régime alimentaire de la chèvre doit être composé quasi essentiellement de fibres végétales (tiges et feuilles) ! Pain sec (non moisi), bonbons pour chevaux, céréales, fruits ou légumes non traités... ils seront donnés coupés en petits morceaux pour éviter que la chèvre ne s'étouffe par gourmandise et précipitation.

Santé et soins :

Sa santé :

La chèvre est un animal rustique, cependant, il peut lui arriver d'être exceptionnellement malade comme tout être vivant.

Rarement malade, son état peut vite empirer si la chèvre n'est pas soignée rapidement. Elle a également besoin d'être stimulée et surtout rassurée car les chèvres supportent difficilement d'être malades ou affaiblies, d'ailleurs, leurs congénères peuvent devenir agressives envers elles (sélection naturelle qu'elles appliquent sans remord), il peut alors être nécessaire d'isoler ou de protéger la malade.

Evaluer sa santé :

Voici les principaux signes permettant d'évaluer la santé de votre chèvre :

Signes de bonne santé

Chèvre vive et alerte

Poil lisse

Bonne rumination

Crottes bien moulées (en grappe)

Température entre 38 et 39,5°C

Yeux et nez sans rougeurs ni coulures

Voies respiratoires saines

Muqueuses roses

Pieds et articulations sains

Signes de mauvaise santé

Chèvre triste, ébouriffée, faisant le dos rond

Poil piqué ou en mauvais état (chèvre se gratte)

Absence de rumination

Crottes sous forme de bouse ou liquide

Température < 38°C et > 40°C

Yeux et/ou nez qui coulent, salivation excessive

Toux ou voies respiratoires encombrées

Anémie (muqueuses blanches)

Boiteries ou inflammation articulaire

Un environnement adapté :

Un environnement adapté aux besoins de votre chèvre sera un gage de bonne santé pour une chèvre heureuse !

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